La haine et la suprématie blanche sont des poisons qui traversent les frontières

Les effets mortels du racisme anti-Noir observés aux États-Unis se répercutent au Canada.

La Fondation canadienne des relations raciales (FCRR) exprime ses sincères condoléances aux familles des victimes de la fusillade dans un supermarché de Buffalo le week-end dernier.

Le terrorisme motivé par la haine aux États-Unis se répercute sur tout le Canada, y compris sur les communautés noires qui continuent de lutter et de faire face au racisme anti-Noir dans toutes les sphères de la vie. Il existe une longue histoire de racisme anti-Noir au Canada, qui comprend un héritage honteux d’esclavage, de politiques racistes et de traitements racistes.

Cette haine constitue non seulement une menace pour la sécurité et le bien-être des personnes, mais elle empêche la pleine participation des communautés noires et racialisées aux sphères économique, sociale et politique de notre société. 

Diverses ramifications de l’idéologie suprématiste blanche comprennent également la théorie du grand remplacement, citée par le terroriste de Buffalo. Il s’agit d’une théorie du complot qui suggère que les personnes racialisées, les immigrants et les membres des minorités religieuses vont remplacer les populations non racialisées dans les pays occidentaux en termes de présence et de pouvoir politique.

Pour empêcher que ces récits néfastes ne radicalisent davantage de jeunes, il faudra investir dans l’éducation, les programmes de déradicalisation et la législation pour lutter contre la prolifération de la haine en ligne. En outre, les organismes d’application de la loi doivent faire davantage pour tenir les auteurs de crimes haineux responsables de leurs actes et pour offrir un soutien plus solide aux communautés ciblées et aux victimes.

La FCRR continuera d’engager et de soutenir les communautés à travers le Canada dans la lutte contre le racisme et la haine et pour un changement significatif des politiques. Nous devons travailler collectivement pour favoriser un avenir meilleur où personne n’aura plus jamais à expliquer à ses enfants pourquoi quelqu’un s’est arrêté devant un supermarché dans un quartier majoritairement noir et a tiré pour tuer.