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Les relations raciales au Canada 2021 : Un sondage canadien sur l’opinion publique fondée sur l’expérience
Une nouvelle étude révèle un pessimisme accru à l’égard des progrès en matière de relations raciales, malgré des tendances positives en matière de sensibilisation au racisme systémique
TORONTO, 3 novembre 2021 — Les résultats d’un sondage national mené par la Fondation canadienne des relations raciales (FCRR) et l’Environics Institute for Survey Research et parrainé par Pfizer Canada, confirment la réalité et l’ampleur du racisme au Canada de même que ses effets sur les populations racialisées. Bien que la plupart des Canadiens estiment que les relations interraciales sont généralement bonnes au pays et dans leur communauté locale, ils sont moins susceptibles de le penser qu’il y a deux ans. Cette tendance au pessimisme se retrouve majoritairement chez les Canadiens noirs (49 % d’entre eux disent maintenant que les relations raciales sont généralement bonnes, en baisse de 23 % par rapport à 2019), de même que chez un peu plus de la moitié des Autochtones (51 %) qui sont moins susceptible de décrire les relations raciales au Canada comme généralement bonnes.
L’enquête révèle également que la pandémie de COVID-19 a généré un accroissement du sentiment anti- asiatique. En effet, de nombreux Chinois, d’Asiatiques du Sud ou de personnes d’autres origines asiatiques signalent du harcèlement à motivation raciale sous diverses formes comme un malaise ressenti par les autres en leur présence, des insultes et des blagues à leur endroit ou une impression de se sentir physiquement menacés. Certains indiquent également que des personnes ont tout fait pour leur exprimer leur soutien depuis le début de la pandémie. De telles expériences — à la fois positives et négatives — sont tout aussi susceptibles d’être signalées par les Canadiens de race noire que par les membres des Premières Nations pour qui un tel traitement s’est révélé plus persistant. Fait à noter : une majorité de Canadiens (59 %) reconnaissent que la pandémie a généré une plus grande discrimination envers les Chinois, toutefois un peu moins de Canadiens pensent que cela a affecté les Asiatiques du Sud (38 %) ou les personnes originaires de l’Asie de l’Est ou du Sud-Est (26 %).
Le sondage de 2021 sur l’état des relations raciales au Canada fait suite à un premier sondage sur l’état des relations raciales au Canada mené par la FCRR et l’Environics Institute en 2019, et rend compte des progrès effectués au Canada en matière d’enjeux liés à la discrimination raciale à travers le pays. Il s’agit de la recherche la plus complète du genre au Canada. Elle tient compte des opinions, des perceptions et des expériences vécues par les membres des principaux groupes raciaux et culturels du pays et de leur progression dans le temps.
« Nous sommes honorés d’avoir soutenu cette recherche de la FCRR, qui a révélé de nombreuses informations importantes sur les inégalités existantes dans le traitement des Canadiens racialisés au sein du système de soins de santé, » a déclaré Cole C. Pinnow, président de Pfizer Canada. « Il est clair qu’il y a beaucoup de travail à faire pour remédier à cette situation et nous sommes là pour aider en tant que partenaires. Chez Pfizer, nous vivons selon la valeur de l’équité, ce qui signifie que nous croyons que tout le monde mérite d’être vu, entendu et soigné. »
Le sondage révèle que la discrimination et les mauvais traitements motivés par la race sont des expériences courantes, un Canadien sur cinq déclarant que cela lui arrive régulièrement ou occasionnellement. Il n’est pas surprenant que de telles expériences soient le plus souvent rapportées par les personnes de race noire (57 %) ou les membres des Premières Nations (45 %), mais aussi par les Asiatiques du Sud (48 %), les Chinois (40 %), les personnes originaires de l’Asie de l’Est ou du Sud-Est (40 %), les Métis (36 %) ou les personnes d’autres origines raciales (35 %).
Au cours deux dernières années, il y a eu augmentation du nombre de personnes considérant que le problème découle plus des inégalités systémiques dans les lois et les institutions du pays que des préjugés individuels. De plus, l’idée se répand – chez les Canadiens racialisés et non racialisés, que les personnes de couleur sont traitées de manière moins équitable dans des contextes et des circonstances particulières, notamment lorsqu’elles interagissent avec la police, mais aussi sur leur lieu de travail, devant les tribunaux, dans les magasins et les restaurants, et lorsqu’elles reçoivent des services de soins de santé.
« Cette recherche montre que, depuis 2019, il y a une sensibilisation croissante et une reconnaissance accrue du racisme systémique chez les Canadiens non racialisés », commente Keith Neuman, chercheur principal à l’Environics Institute. « Il s’agit d’une avancée positive dans la mesure où pour qu’il y ait un changement significatif menant à l’équité et à la justice raciales, une plus grande reconnaissance de cette réalité dans l’ensemble de la population est nécessaire. »
Un écart important subsiste dans les opinions en ce qui concerne la façon dont la police traite le groupe ethnique ou racial du répondant. Seulement un tiers des Noirs (26 %) ou des membres des Premières Nations (33 %) accordent une bonne note à la police dans cette dimension de leur travail, comparativement aux Canadiens non racialisés (73 %). Le public est divisé quant à savoir si les services de police tels qu’ils sont offerts actuellement doivent être améliorés (40 %) ou si leur mode de fonctionnement doit être réformé en profondeur (32 %), cette dernière position étant plus largement répandue chez les membres des Premières Nations, les Noirs ou les Asiatiques du Sud.
« Des événements comme la pandémie de COVID-19 et le racisme anti-asiatique qui en a découlé, ainsi que les vagues de protestations mondiales engendrées par le meurtre de George Floyd, ont mis à jour le traumatisme latent ressenti par de nombreuses communautés racialisées depuis des années et ce rapport vient confirmer cet état de fait », a déclaré Mohammed Hashim, directeur général de la FCRR. « Bien qu’une plus grande sensibilisation au racisme systémique soit une bonne chose pour freiner son effet d’entraînement, les résultats de ce sondage montrent que les progrès sont lents et qu’il reste beaucoup à faire avant qu’une réforme systémique soit instaurée au Canada afin que le pays soit plus équitable pour tous et pour toutes les communautés. »
Le rapport de recherche sur l’état des relations raciales au Canada 2021 est constitué des résultats d’un sondage mené en ligne entre le 13 mai et le 11 juin 2021, auprès d’un échantillon de 3 698 Canadiens de 18 ans et plus. L’échantillon a été stratifié pour assurer une représentation par province, âge et sexe, et comprenait un suréchantillon de personnes s’identifiant comme Chinois, Noirs, Asiatiques du Sud, Asiatiques de l’Est ou du Sud-Est ou Autochtones (Premières Nations, Métis ou Inuits).
En savoir plus sur l’étude de deux ans sur les relations raciales au Canada
À propos de la FCRR
La Fondation canadienne des relations raciales (FCRR) a été créée en 1996 pour réaffirmer les principes de justice et d’égalité pour tous au Canada. La Fondation a pour mission de faciliter, dans l’ensemble du pays, le développement, le partage et la mise en œuvre de toute connaissance ou compétence utile en vue de contribuer à l’élimination du racisme et de toute forme de discrimination raciale au Canada.
À propos de l’Environics Institute
L’Environics Institute for Survey Research a été fondé en 2006 afin de recueillir l’opinion du public et de faire de la recherche sociale sur des enjeux importants de politique publique et de progrès social. C’est grâce à de telles recherches que les organisations et les individus peuvent mieux comprendre le Canada d’aujourd’hui, les transformations subies par le pays et la direction qu’il prend.
À propos de Pfizer Canada
Pfizer Canada SRI est la filiale canadienne de Pfizer Inc., l’une des principales entreprises biopharmaceutiques à l’échelle mondiale. Notre gamme diversifiée de produits de soins de santé comprend des médicaments et des vaccins figurant parmi les plus connus et les plus prescrits dans le monde. Nous mettons à profit la science et nos ressources mondiales pour améliorer la santé et le bien-être de la population canadienne, à toutes les étapes de la vie. Notre engagement se reflète dans tout ce que nous faisons, qu’il s’agisse d’initiatives de sensibilisation aux maladies ou de partenariats communautaires.