Notre position ne peut souffrir la moindre ambiguïté : Une déclaration de la FCRR

Le convoi de camionneurs à Ottawa en a effrayé plus d’un en raison de ce dont il a été témoin le week-end dernier. L’exposition de drapeaux confédérés, de symboles nazis et le harcèlement à caractère raciste des personnes racisées et des minorités religieuses sont tous des actes répréhensibles qui méritent les plus vives condamnations.

À plusieurs reprises ces dernières années, nous avons dû nous confronter aux racines historiques de l’oppression. Lorsque la guérison devient nécessaire, notre position ne peut souffrir la moindre ambiguïté. On ne peut tergiverser lorsqu’il s’agit de dénoncer et désavouer les suprématistes blancs et tous les groupes haineux.

La tolérance de la haine a un effet d’entraînement néfaste sur la société à l’avenir. Les plans d’une vigile pacifique en hommage aux victimes de l’attentat de la mosquée de Québec ont été annulés à cause du convoi de camionneurs. On nous rapporte que les propriétaires d’entreprises locales d’Ottawa dont les noms ont une consonance « ethnique » sont harcelés et que leurs commerces sont vandalisés. Le personnel d’un refuge pour sans-abri qui préparait de la nourriture pour les sans-abri a été agressé physiquement et verbalement lorsque des manifestants ont exigé de la nourriture gratuite.

Ces actes traumatisants ne correspondent pas à ce qu’est la liberté. C’est l’antithèse d’une société libre et équitable. Si chaque citoyen, quelle que soit sa couleur, croyance, nationalité ou religion, n’a pas la possibilité d’exister et de prospérer dans une société exempte de la violence générée par le racisme, alors nous sommes tous perdants.