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Se dresser contre la haine nécessite une action collective
(Le 21 mars 2022 – Toronto) – À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, La FCRR réaffirme sa détermination à cet égard.
Les cas de haine dans nos communautés sont devenus trop courants.
À Ottawa, la haine s’est affichée lors de la récente occupation des camionneurs; à Toronto, les incidents à caractère antisémite sont à la hausse dans les écoles et les lieux de culte; à Edmonton, des agressions et des insultes motivées par la haine ont été commises dans des cafés et dans la rue.
Il ne s’agit que d’un aperçu des nombreux incidents racistes et haineux qui se sont produits cette année et qui font augmenter le sentiment d’irrespect et d’insécurité dans les communautés, les écoles et les lieux de culte. Ces incidents sont ceux dont nous avons eu connaissance, beaucoup d’autres ne sont pas signalés, mais une chose est certaine : au Canada, le racisme fait partie de la vie des personnes racialisées, que ce soit directement ou virtuellement.
Tout récemment, Statistique Canada a publié une analyse approfondie de ses statistiques sur les crimes haineux déclarés par la police en 2020. Le rapport révèle que, cette année-là, les crimes motivés par la haine ont atteint le taux le plus élevé depuis que les données sont enregistrées. Les crimes haineux signalés par la police et motivés par la haine d’une race ou d’une ethnie ont presque doublé. Les crimes haineux motivés par la haine d’une race ou d’une ethnie visaient principalement les populations noires, les personnes originaires d’Asie de l’Est ou du Sud-Est, les autochtones et les personnes d’origine sud-asiatique. Les augmentations les plus significatives en matière de crimes haineux ont été signalées en Ontario, en Colombie-Britannique, au Québec et en Alberta. La majorité des provinces et deux territoires ont signalé une augmentation.
La haine se manifeste également en ligne. Un sondage réalisé en 2021 par la FCRR et Abacus Data indique que les Canadiens racialisés sont trois fois plus susceptibles d’être victime de discours haineux en ligne. Quatre-vingt-treize pour cent des Canadiens croient que les discours haineux et le racisme en ligne constituent un problème. La majorité des Canadiens (79 %) souhaitent que le discours haineux et le racisme en ligne soient traités avec la même gravité par les législateurs que les crimes haineux directs.
« Tout le monde a le droit de se sentir en sécurité au Canada, quelle que soit sa race, son ethnie, sa religion ou toute autre caractéristique qui lui est propre », a déclaré Mohammed Hashim, directeur général de la Fondation canadienne des relations raciales (FCRR). « À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, la FCRR se joint aux communautés pour demander que des mesures plus significatives soient prises plus rapidement afin de lutter contre ce phénomène troublant. »
Le 22 mars 2022, afin d’approfondir la réflexion sur les solutions et les stratégies à adopter de même que sur les prochaines étapes à franchir afin de réduire les crimes haineux au Canada, la FCRR, en partenariat avec le Globe and Mail, organise une conférence sur les politiques publiques intitulée : « Crimes haineux au Canada – Forces et faiblesses du système judiciaire ». Nous invitons toutes les personnes engagées dans la lutte contre le racisme et la haine à se joindre à nous pour cette discussion. L’inscription pour la participation en ligne se poursuivra jusqu’à 9 h HNE le 22 mars 2022. Inscrivez-vous ici : Crimes haineux au Canada : Forces et faiblesses du système judiciaire.
De plus, grâce au Fonds national de lutte contre le racisme (FNLR), la FCRR apporte son soutien aux organismes qui luttent contre le racisme. Le FNLR est un fonds de trois millions de dollars qui sera versé au cours des deux prochaines années pour appuyer les projets qui s’attaquent aux barrières raciales systémiques, pour accroître la disponibilité et l’accessibilité des données, des preuves et des observations sur les relations raciales, pour informer sur les politiques publiques et encourager l’édification de communautés interculturelles. Les organismes sont invités à poser leur candidature afin d’obtenir des fonds pour leurs activités et initiatives jeunesse. Les soumissions seront acceptées jusqu’en décembre 2022.
La FCRR est déterminée à poursuivre ses efforts afin que le Canada devienne plus équitable sur le plan racial et se réjouit d’ouvrir la voie à la mobilisation des communautés qui désirent faire changer les choses de manière efficace et significative à travers le pays.
À propos de la FCRR :
La Fondation canadienne des relations raciales a été créée en 1996 pour réaffirmer les principes de justice et d’égalité pour toutes et tous au Canada. Le mandat de la Fondation est de faciliter partout au Canada le développement, le partage et l’application des connaissances et de l’expertise pour contribuer à l’élimination du racisme et de toutes les formes de discrimination raciale dans la société canadienne.