- Déclarations
Journée des droits de la personne 2023 : veiller sur l’humanité en ces temps troublés
La Fondation canadienne des relations raciales (FCRR) œuvre à renforcer le tissu social au Canada en aidant, habilitant et rassemblant les groupes et les organismes communautaires grâce à des subventions, des services et un réseau de partenaires dans le milieu de la recherche et dans les secteurs privé et communautaire. Compte tenu de notre mandat à l’échelle nationale, notre objectif est de bâtir des ponts entre toutes les communautés touchées et les décideurs gouvernementaux canadiens, tout en renforçant la capacité des communautés racialisées, des groupes religieux minoritaires et des peuples autochtones à mener à bien leur propre travail de lutte contre le racisme.
Une part importante de notre travail consiste à mieux faire connaître la nature, l’ampleur et l’impact des crimes haineux au Canada, à établir des normes nationales en matière de dénonciation et à offrir de la formation afin de mieux comprendre les besoins des victimes et de trouver des solutions pratiques pour lutter contre ces crimes et en atténuer les effets.
Une partie de ce travail se fait sur la scène publique. Une autre partie doit se faire plus discrètement, en offrant un espace de discussion en dehors du regard du public aux membres et aux dirigeants des communautés afin qu’ils puissent débattre et établir des liens, choses qui sont difficiles à faire dans les chambres d’écho sur l’Internet.
Les droits de la personne sont des droits inhérents à tous les êtres humains, indépendamment de la race, du sexe, de la nationalité, de l’appartenance ethnique, de la langue, de la religion ou de tout autre statut. La Charte canadienne des droits et libertés protège le droit de chaque Canadien à recevoir un traitement égal devant la loi. La Charte garantit également le droit à l’égalité ainsi que d’autres droits fondamentaux tels que la liberté d’expression, la liberté de réunion et la liberté de religion.
Au cours des derniers mois, les crimes et incidents haineux antisémites, anti-palestiniens et islamophobes ont grimpé en flèche au Canada. Les voix palestiniennes se sont tues par crainte de menaces et de représailles. Pendant cette période, notre conseil d’administration s’est réuni pour discuter de la meilleure ligne de conduite à adopter tout en faisant ressortir l’importance de continuer, aujourd’hui plus que jamais, notre travail de renforcement et de soutien des relations entre les différentes communautés du Canada.
Bien que parfois nécessaires, les déclarations de condamnation provoquent presque toujours l’insatisfaction et le désir d’en savoir plus. Mais qu’importe l’endroit et la façon de les faire, les atrocités de l’histoire nous ont prouvé à maintes reprises que le seul moyen de faire face à des traumatismes indicibles, au bris de confiance et aux actes horribles de violence est de continuer à tout faire pour surmonter les différences en insistant sur la collaboration, la bonne foi et la persévérance à reconnaître notre humanité commune.
La haine se nourrit de la peur de l’autre. Mais elle fait place à l’espoir lorsque nous favorisons les liens, les points communs et la compassion. C’est précisément ce que nous nous sommes engagés à faire. En manifestant notre opposition aux actes de haine, nous tentons de conserver l’humanité qui est présente en chacun de nous.