Journée nationale de commémoration de l’attaque à la mosquée de Québec et d’action contre l’islamophobie

En cette Journée nationale de commémoration de l’attaque de la mosquée de Québec et d’action contre l’islamophobie, nous nous souvenons des événements tragiques qui s’y sont déroulés il y a sept ans. Un homme armé a fait irruption au Centre culturel islamique de Québec, tuant six personnes et en blessant plusieurs autres. Cette attaque a eu d’énormes répercussions, 17 enfants se sont retrouvés orphelins de père, six épouses ont perdu leur conjoint et des communautés ont été ébranlées à travers tout le pays. Il s’agit de la tuerie de masse la plus meurtrière dans un lieu de culte canadien.  

« Ses crimes étaient véritablement motivés par la haine raciale et une haine viscérale des immigrants musulmans. »

Déclaration du juge de la Cour supérieure du Québec sur la détermination de la peine lors de l’attaque de la mosquée de Québec, 2019

Selon un rapport du Sénat du Canada sur l’islamophobie publié en novembre dernier, l’islamophobie est un problème qui ne fait qu’augmenter au pays, le Canada étant en tête du G7 en matière d’homicides ciblés de musulmans qui sont motivés par l’islamophobie.

« L’islamophobie nous fait du tort à tous, car elle affaiblit le tissu social du Canada. Nous ne devrions jamais craindre d’être nous-mêmes, de pratiquer notre religion selon nos choix et d’exprimer fièrement notre identité culturelle. » 

Amira Elghawaby, représentante spéciale du Canada chargée de la lutte contre l’islamophobie

La montée de l’islamophobie fait ici écho aux escalades internationales, et avec elle ressurgit le cliché bien documenté qui définit tous les musulmans comme étant des terroristes, que ce soit sur leur lieu de travail, dans leurs établissements d’enseignement et même dans l’espace public. Les conséquences pour les étudiants, les travailleurs et les membres des communautés à travers le pays sont extrêmement préoccupantes, qu’ils exercent leur droit à l’expression politique ou qu’ils vaquent simplement à leurs occupations habituelles.

Malgré cette tendance, beaucoup de membres de la communauté musulmane hésitent à signaler les discriminations et les crimes et incidents motivés par la haine, au vu de leur méfiance historique à l’égard des forces de l’ordre, résultat d’une surveillance à la fois excessive et insuffisante. Pour combler l’écart entre l’expérience communautaire et les statistiques officielles, la FCRR est heureuse de lancer une nouvelle application qui permet aux victimes de signaler des incidents islamophobes et de trouver des sources d’information pertinentes.

L’islamophobie n’a pas sa place au Canada. Chacun doit avoir le droit de pratiquer sa religion de manière pacifique et d’exercer son identité religieuse et culturelle sans avoir à craindre pour sa vie. En hommage à la mémoire des victimes innocentes du massacre de la mosquée de Québec, souvenons-nous collectivement de notre humanité et de nos points communs afin que toutes les communautés se rassemblent pour un avenir meilleur.

À la mémoire de :

Khaled Belkacemi

Azzeddine Soufiane

Aboubaker Thabti

Mamadou Tanou Barry

Abdelkrim Hassane

Ibrahima Barry