22 janvier, 2021

Un sondage montre que les médias sociaux doivent être soumis à une réglementation stricte pour prévenir la haine et le racisme en ligne

La Fondation canadienne des relations raciales et Abacus Data constatent qu’un Canadien sur cinq a été victime de la haine en ligne ces dernières années.

TORONTO, 25 janvier 2021 – Les récents événements aux États-Unis ont amené les Canadiens à se pencher sur la montée de l’extrémisme et des discours haineux sur les plateformes de médias sociaux telles que Facebook, Twitter et YouTube.  Les résultats d’un sondage mené par la Fondation canadienne des relations raciales (FCRR) et Abacus Data, publiés aujourd’hui, indiquent que 93 % des Canadiens estiment que les discours haineux et le racisme en ligne constituent un problème, dont 49 % qui pensent que les discours haineux et le racisme en ligne sont des problèmes très graves.

« Les discours haineux et le racisme sont des choses qui ont toujours existé, mais les plateformes de médias sociaux permettent de les diffuser sous le voile de l’anonymat à un public beaucoup plus large », a déclaré Mohammed Hashim, directeur exécutif de FCRR.  « Le fait que la plupart des Canadiens considèrent cela comme un problème, est une raison de plus pour que notre gouvernement doive faire de la réglementation des discours haineux en ligne une priorité politique ».

Malgré la popularité de la plupart des plateformes de médias sociaux, la majorité des Canadiens – au moins 60 % – pensent que le gouvernement fédéral a l’obligation de proposer une réglementation pour empêcher la diffusion de discours et de comportements haineux et racistes en ligne, alors que seulement 17 % préféreraient que le gouvernement n’intervienne pas. 23 % restent incertains. 

Le sondage révèle également que de nombreux Canadiens sont favorables à plusieurs types de réglementation concernant ce problème.  Près de 80 % des Canadiens ont déclaré qu’ils seraient favorables à une réglementation qui obligerait les entreprises de médias sociaux à retirer de leurs plateformes les contenus haineux ou racistes dans les 24 heures suivant leur publication.  Quatre Canadiens sur cinq seraient favorables à un renforcement des lois afin que ceux qui publient des contenus haineux ou racistes soient tenus responsables de leurs actes. 

En ce qui concerne le contrôle des activités haineuses et racistes en ligne, 79 % des répondants ont indiqué qu’ils seraient favorables à une réglementation qui permettrait aux entreprises de médias sociaux d’informer les polices des auteurs d’actes haineux ou racistes particulièrement graves en ligne avant que ces activités ne se transforment en violence.

« Les données recueillies dans ce sondage sont la preuve que la plupart des Canadiens ont vu ce qui se passe aux États-Unis au cours des dernières années et sont préoccupés par les dommages que ce type d’extrémisme pourrait causer dans le contexte canadien », a expliqué M. Hashim.  « C’est aussi la preuve que le Canada est loin d’être à l’abri des expressions de haine et de racisme en ligne ».

La plupart des Canadiens ont connu la haine sur les principales plateformes de médias sociaux sous la forme de racisme, de sexisme et d’homophobie.  Les utilisateurs des plateformes de médias sociaux des Canadiens âgés de 18 à 29 ans, sont plus susceptibles que les Canadiens plus âgés d’avoir directement reçu ou été témoins d’injures offensantes, de commentaires racistes, sexistes et homophobes, d’incitations à la violence, de harcèlement sexuel et de menaces physiques en ligne, car ils sont plus enclins que tout autre groupe démographique à s’engager quotidiennement sur les plateformes de médias sociaux. 

Les groupes racialisés, qui représentent près de 20 % de la population canadienne, sont particulièrement vulnérables à la haine en ligne.  L’enquête indique que les groupes racialisés sont trois fois plus susceptibles d’avoir été victimes de racisme en ligne que leurs homologues non racialisés. Cette étude fait suite à la déclaration de la police selon laquelle les crimes haineux ont augmenté de 7 % dans tout le pays en 2020.

Si les médias sociaux restent la plateforme la plus utilisée pour exprimer librement divers points de vue, les Canadiens s’inquiètent de leur capacité à promouvoir et à diffuser rapidement des discours dangereux.  Par une marge de deux contre un, les Canadiens sont bien plus préoccupés par l’impact des discours haineux en ligne sur leurs concitoyens que par la limitation de la liberté d’expression ou les restrictions à la vie privée.

« Alors qu’il existe une législation sur la haine dans le monde réel, le cyberespace n’a pas reçu le même niveau de diligence législative », a déclaré M. Hashim.  « Nous sommes encouragés par le fait que les Canadiens semblent prêts à soutenir un cadre solide pour garantir que nous minimisons la haine et le harcèlement, même dans les coins les plus néfaste de la société virtuelle ».

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A propos de l’enquête sur la haine et le racisme en ligne :

Le sondage a été effectué auprès de 2 000 résidents canadiens du 15 au 18 janvier 2021. Un échantillon aléatoire de répondants a été choisi à partir d’un groupe de sociétés présentes sur la plateforme d’échange Lucid. Ces sociétés permettent de sélectionner un mélange de répondants et d’effectuer un sondage avec confirmation de réponse (double opt-in) en multipliant les sources, afin que les résultats ne soient pas biaisés.

La marge d’erreur pour un échantillonnage aléatoire (probabiliste) comparable de même taille est de +/- 2,2 %, 19 fois sur 20.

Les données ont été pondérées en fonction des données du recensement afin de s’assurer que l’échantillon correspond à celui de la population du Canada selon l’âge, le sexe, le niveau de scolarité et la région. En raison des arrondis, les totaux peuvent ne pas être égaux à 100.

Pour lire et télécharger l’enquête complète, cliquez ici.

À propos de la Fondation canadienne des relations raciales :

La Fondation canadienne des relations raciales a été créée en 1996 pour réaffirmer les principes de justice et d’égalité pour tous au Canada. Le mandat de la Fondation est de faciliter, dans tout le Canada, le développement, le partage et l’application des connaissances et de l’expertise afin de contribuer à l’élimination du racisme et de toutes les formes de discrimination raciale dans la société canadienne.

À propos d’Abacus Data :

Abacus Data est une société de conseil en recherche marketing et d’opinion publique innovante et en pleine croissance. Elle utilise les dernières technologies, des données scientifiques fiables et une expérience approfondie pour fournir à ses clients des conseils de premier ordre fondés sur la recherche. Ils offrent une capacité de recherche globale avec une forte concentration sur le service à la clientèle, l’attention aux détails et une valeur exceptionnelle.

Pour toute question médiatique concernant la FCRR, veuillez contacter :

Kimberly Bennett, Directrice des communications
kbennett@crrf-fcrr.ca   
Phone: (437) 533 – 1104
Fondation canadienne des relations raciales

Pour plus d’informations sur Abacus Data, veuillez contacter :

David Coletto, CEO
david@abacusdata.ca
Phone: (613) 884 – 4730
Abacus Data

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