02 août, 2022

Les victimes de la haine ont besoin d’un meilleur soutien partout au Canada: Nouveau Rapport

La Fondation canadienne des relations raciales demande à Ottawa d’investir plus de 44 millions de dollars pour aider les victimes de la haine, à la suite de nouvelles données indiquant une augmentation considérable des crimes haineux signalés par la police

(Toronto, le 2 août 2022) La Fondation canadienne des relations raciales (FCRR), une société d’État nationale, recommande au gouvernement fédéral d’investir 44 millions de dollars dans la création d’un fonds national pour les organismes qui soutiennent les victimes de la haine et d’un fonds direct pour les survivants de crimes haineux, alors que de nouvelles données révèlent une forte augmentation des crimes haineux signalés par la police.

Les données annuelles publiées ce matin par Statistique Canada indiquent une augmentation de 27 % des crimes haineux visant diverses communautés en 2021. Les crimes haineux ont augmenté de 72 % sur une période de deux ans entre 2019-2021. Toutefois, ces chiffres ne reflètent pas entièrement la réalité des crimes haineux au Canada; près de 80 % des incidents haineux ne sont pas signalés, selon l’enquête sociale générale de 2019. 

Repenser l'approche pour soutenir tous les Canadiens

La FCRR a mené ses propres recherches par l'entremise de PricewaterhouseCoopers (PwC) et a constaté que de nombreuses victimes ne disposent d'aucun soutien et qu'il existe des lacunes et des incohérences importantes dans les services offerts aux victimes. La FCRR a fondé ses recommandations sur ce rapport qui peut être consulté ici.

À défaut d’un soutien adéquat, les victimes sont incapables de surmonter leur traumatisme et de participer à nouveau pleinement à la société.

La FCRR exhorte le gouvernement fédéral à incorporer plusieurs recommandations dans le prochain Plan d’action national de lutte contre la haine élaboré par Ottawa, afin de faire une différence significative dans la vie des survivants actuels.

Les recommandations de la FCRR comprennent un investissement initial de 44 millions de dollars pour mieux soutenir les victimes de la haine, grâce à l’affectation de :

  1. Un fonds national pour les organismes qui soutiennent les victimes de la haine (10,8 millions à 29 millions de dollars par année). Ce fonds permettra de créer et de soutenir des projets qui contribuent à prévenir la haine et à soutenir les victimes de la haine.
  2. Un fonds de soutien national pour fournir une aide directe aux survivants de crimes haineux, y compris les coûts non assurés comme les soins de santé mentale, la perte de salaire, les services paramédicaux, la physiothérapie et l’équipement médical (de 9,4 millions à 15 millions de dollars par année).

De plus, le rapport recommande d’autres investissements qui incluent :

  1. Un fonds d’intervention d’urgence pour les municipalités et les organismes communautaires afin de mobiliser une intervention d’urgence en cas de violence de masse motivée par la haine (1,2 million à 6,6 millions de dollars par an).
  2. L’établissement d’un centre national de soutien aux victimes de la haine et de services de soutien pour améliorer l’accès à des services de haute qualité pour les victimes et les survivants de la haine (200 000 $ à 1,4 million de dollars par an).

« Chaque année, nous entendons parler de l’augmentation de la haine et chaque année, nous entendons les condamnations. Mais ce n’est pas suffisant. Nous pouvons et devons faire plus pour aider les victimes et les communautés à faire face aux douloureuses conséquences », a déclaré Mohammed Hashim, directeur exécutif de la FCRR.

« Ce rapport montre clairement que trop de victimes sont incapables de trouver un soutien lorsqu’elles sont la cible de la haine. Les organismes qui veulent aider sont souvent confrontés à un financement incertain et à des ressources limitées. C’est inacceptable, car la haine peut nuire irrémédiablement à la capacité des gens de participer à la société en tant que personnes à part entière, quelles que soient les diverses identités qu’ils possèdent », a ajouté M. Hashim.

« Les recommandations de la FCRR sont importantes car la haine gagne lorsque les gens sont laissés brisés et effrayés à la suite d’un incident. Nous devons fournir un soutien afin que personne ne soit laissé seul face au traumatisme de telles expériences », a déclaré la Dre Barbara Perry, directrice du Centre on Hate, Bias and Extremism de l’Université Ontario Tech et conseillère de la FCRR sur les incidents haineux. « Les communautés devraient disposer des outils nécessaires pour assurer la mise en place de soutiens adéquats. »

Les conclusions complètes de la recherche seront publiées plus tard en août.

À PROPOS DE LA FCRR

La Fondation canadienne des relations raciales (FCRR) a été créée en 1996 pour réaffirmer les principes de justice et d’égalité pour tous au Canada. La Fondation a pour mission de faciliter, dans l’ensemble du pays, le développement, le partage et la mise en œuvre de toute connaissance ou compétence utile en vue de contribuer à l’élimination du racisme et de toute forme de discrimination raciale au Canada.

CONTACT MÉDIAS ANGLAIS :

Anna Woodmass
Cabinet de relations publiques NATIONALawoodmass@national.ca         
416-571-2147

CONTACT MÉDIAS FRANÇAIS :

Justin Meloche
Cabinet de relations publiques NATIONAL
jmeloche@National.ca
M +1 514-995-9704

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